Dévoilement du budget du Québec par le ministre des Finances Yves Séguin

Yves Séguin, homme politique |
Le ministre des Finances du Québec, Yves Séguin, dépose le premier budget du gouvernement libéral élu lors de l'élection générale du 14 avril 2003. Il prévoit une remise en question majeure de l'engagement de l'État dans l'économie et une injection d'argent dans le domaine de la santé.
Dans le discours qu'il fait à l'Assemblée nationale, Séguin identifie les trois objectifs qu'il compte atteindre au cours du prochain mandat : 1) recentrer l'État sur ses fonctions essentielles pour accorder la priorité à la santé et à l'éducation et doter nos services publics d'un financement adéquat pour en assurer l'avenir 2) laisser place à l'initiative et à l'entrepreneurship en ciblant mieux l'intervention du gouvernement dans l'économie 3) améliorer l'efficacité, la performance, la transparence et l'intégrité en matière de gestion et de reddition de comptes. Dans cette optique, le ministre annonce que l'aide gouvernementale versée aux entreprises sera réduite de plus de 750 millions de dollars pour la seule année 2003-2004. Au niveau des revenus, il espère également obtenir 700 millions de plus de la part des principales Sociétés d'État (Hydro-Québec, Société des alcools du Québec, etc.) Enfin, soulignons que les budgets de la grande majorité des ministères sont révisés à la baisse, sauf celui de l'Éducation et celui de la Santé qui augmentera d'environ 7,2 %. La stratégie adoptée par le gouvernement fait l'objet de plusieurs critiques, tant de l'Opposition à l'Assemblée nationale que des syndicats et des groupes communautaires qui ne voient rien de très positif dans ce premier budget Séguin. Le gouvernement entend préciser davantage ses intentions lors du dépôt des crédits et au cours des prochains mois où il y aura, entre autres, une réflexion sur le financement du système de garderies en place.