Dénouement d'un congrès eucharistique d'envergure à Montréal

Georges Gauthier |
Une longue procession clôture cet événement qui commémore le 25e anniversaire du grand congrès eucharistique de 1910. Elle réunit plusieurs dizaines de milliers de fidèles qui défilent en priant et en chantant dans les rues de Montréal.
Alors que le congrès de 1910 avait une portée internationale, celui de 1935 est d'une envergure plus modeste. Cela n'empêche pas une foule estimée à plus de 100 000 personnes de participer à une grande célébration qui se déroule au parc Jeanne-Mance, au pied du Mont-Royal, où est situé le reposoir. Membres du clergé, dignitaires et représentants de nombreuses associations sont présents pour l'occasion. Monseigneur Georges Gauthier, archevêque-coadjuteur de Montréal, se réjouit du succès de ce congrès. Lors d'un discours prononcé au parc Jeanne-Mance, il reconnaît : «Ceux qui avaient été témoins de cet inoubliable spectacle (le congrès de 1910), il y a un quart de siècle, pouvaient à bon droit se demander si la répétition d'une telle manifestation de foi était encore possible en 1935.» Parlant de la présence accrue «d'éléments de nationalité étrangère» depuis 1910 et de la diffusion de «nouvelles doctrines sociales contraires à l'esprit chrétien», il conclut néanmoins : «Or, voilà que cette réponse à notre appel elle s'exprime aujourd'hui, de façon inespérée...» Le congrès de 1935 coïncide également avec le 50e anniversaire des Ligues du Sacré-Coeur.