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Tenue d'une élection partielle dans la circonscription de Bagot
Daniel Johnson, nouveau chef de l'Union nationale, Le Mémorial du Québec, Tome VII, 1953-1965, Montréal, Société des Éditions du Mémorial, 1979, p.298.
Le décès du député libéral Cyrille Dumaine force la tenue d'une élection partielle pour lui trouver un successeur dans la circonscription rurale de Bagot. C'est l'unioniste Daniel Johnson qui remporte la victoire après une campagne âprement disputée.
Jeune avocat de 31 ans, Johnson vient d'abord à bout des réticences de son chef, le premier ministre Maurice Duplessis, avant d'être le candidat de l'Union nationale dans Bagot. Son peu d'expérience et le handicap que constitue un nom anglophone dans un comté très majoritairement francophone ne semblent pas jouer contre lui puisqu'il récolte 4 725 votes. Il devance le libéral Roland Bailly qui obtient le support de 3 585 électeurs. Un autre candidat, l'unioniste indépendant Georges de Grandpré, se contente pour sa part de 40 votes. Il s'agit d'une majorité record pour une élection tenue dans la circonscription de Bagot. Pour Daniel Johnson, c'est le début d'une longue et fructueuse carrière politique. Après avoir été ministre dans les cabinets de Maurice Duplessis, Paul Sauvé et Antonio Barrette, il deviendra chef de l'Union nationale, en 1961, et premier ministre du Québec, en 1966. C'est le poste qu'il occupera toujours à sa mort, en 1968.
Source : Le Devoir, 18 décembre 1946, p.3; 19 décembre 1946, p.3.