Dévoilement du testament politique de l'ex-journaliste et homme politique Claude Ryan

Claude Ryan |
Le décès de l'ex-journaliste et homme politique Claude Ryan, le 9 février, secoue la classe politique canadienne qui lui rend un vibrant hommage. Plusieurs personnalités influentes, dont les premiers ministres Paul Martin et Jean Charest, se déplacent pour assister aux funérailles qui ont lieu le 14 février à la basilique Notre-Dame de Montréal.
Reconnu lui-même comme un des hommes les plus influents du Québec, Ryan a notamment été directeur du journal «Le Devoir», en plus d'avoir été chef du Parti libéral du Québec de 1977 à 1983 et ministre dans le cabinet de Robert Bourassa. De nombreuses rétrospectives de sa carrière sont présentées dans les journaux et à la télévision dans les jours qui précèdent et suivent ses funérailles qui se déroulent le 14 février 2004. À cette occasion, on fait lecture d'une réflexion de Claude Ryan, sorte de testament spirituel et politique qui sera publié le lendemain dans les grands quotidiens du Québec. Dans ce texte, Ryan «remercie l'Église catholique romaine d'avoir fourni à ma fragile existence l'encadrement moral et spirituel sans lequel celle-ci se serait souvent égarée.» À un autre niveau, il réaffirme ses convictions fédéralistes en se disant «convaincu qu'il est du meilleur intérêt du Québec et du reste du Canada de poursuivre leur destin au sein d'un cadre politique commun.» Enfin, sur le plan social, Ryan s'inquiète du fait que «l'écart entre les pauvres et les riches a trop souvent tendance à augmenter ces dernières années. Il y a beaucoup trop d'inégalités injustifiables dans l'attribution de la richesse et du pouvoir.» Claude Ryan avait 79 ans.