Adoption de mesures contre trois présidents de sociétés d'État canadiennes

Lucienne Robillard, femme politique |
Ébranlé par le scandale des commandites, le gouvernement libéral cherche à retrouver la confiance de la population en adoptant des mesures contre trois présidents de sociétés d'État.
Marc LeFrançois (VIA Rail) est suspendu de ses fonctions, tout comme André Ouellet (Postes Canada), tant que le rôle qu’ils ont joué dans le scandale des commandites ne sera pas clarifié. La suspension de Michel Vennat, le président de la Banque de développement du Canada, est liée à une autre histoire judiciaire. Selon le premier ministre Paul Martin, le gouvernement cherche avec ces mesures à faire la lumière sur les responsables des transactions nébuleuses qui sont survenues dans le cadre du programme de commandites fédérales instauré à la suite du référendum de 1995. Pour la ministre fédérale de l’Industrie, Lucienne Robillard : «Le gouvernement s’attend au respect des plus hautes normes en matière d’éthique de la part des titulaires des charges publiques.» Des questions subsistent néanmoins quant au rôle joué par les hommes politiques dans cette controverse qui a déjà affaibli la position du Parti libéral du Canada (PLC) dans les sondages. Le 5 mars, Marc LeFrançois sera destitué de ses fonctions. Une semaine plus tard, le 12 mars, on confirmera le congédiement de Michel Vennat. En avril, les deux hommes riposteront en annonçant qu'ils intentent des poursuites judiciaires contre le gouvernement fédéral (LeFrançois) et le procureur général (Vennat) pour des sommes s'élevant à plusieurs millions de dollars. Pour sa part, André Ouellet quittera ses fonctions officiellement en août 2004.