Déclaration de Bernard Coulombe, ex-président de Mine Jeffrey Inc.
« L'entreprise est mise en veilleuse un certain temps. Ça va prendre quelques années pour atteindre les conditions de marché avec lesquelles on pourra concurrencer... Mon grand défi, c'est de réussir à sauvegarder ce qui a été fait depuis 123 ans à Asbestos, et particulièrement ce qui a été fait dans les 5 dernières années avec les 140 millions $ invertis. On ne peut pas gaspiller ça... On ne veut pas de subventions et on a toujours rempoursé nos prêts ».
« On s'est fait sortir du marché. Ceux qui exploitent les mines d'amiante en Russie, au Zimbabwe et au Brésil, je les connais bien, ils sont là pour faire un maximum de profits le plus rapidement possible. Ils sont en train d'épuiser leur ressource et ils n'investiront pas dans la recherche et l'exploitation de leur filon. Dans très peu de temps, je prévois que 3 des 7 mines d'amiante au monde seront épuisées. À ce moment-là, on pourra envisager une reprise, mais d'ici-là... Il y a des projets satellitaires qui ont un certain potentiel (les lampadaires ou poteaux électriques en amiante-ciment, la forstérite, les freins) mais ce sont des solutions intermittentes. Ce ne sont pas ces usines qui feraient rouler la mine ».