Annonce de la démission du ministre de la Justice, Marc Bellemare
Un an après avoir fait son entrée à l'Assemblée nationale, le ministre de la Justice et procureur général du Québec, Marc Bellemare, annonce qu'il se retire de la vie politique et retourne à la pratique du droit.
Bellemare avait été élu député de la circonscription de Vanier le 14 avril 2003. Considéré comme une des étoiles montantes du Parti libéral du Québec (PLQ), ce jeune avocat s'était vu confier le portefeuille de la Justice par le premier ministre Jean Charest. Le passage à la vie politique s'avère toutefois difficile pour Bellemare qui est impliqué dans quelques polémiques, notamment une intervention controversée dans le mégaprocès des bandes criminalisées et un différend avec le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon. Il est également mis dans l'embarras par des révélations sur sa fille qui danse dans des bars liés au crime organisé. Le ministre quitte son poste avant d'avoir pu mener à terme la réforme qui lui tenait le plus à coeur : celle du régime sans égard à la responsabilité en matière d'assurance automobile (no fault) auquel il voulait apporter des modifications majeures. Reconnaissant que son approche directe est peu compatible avec les exigences de la politique, il avoue à la presse : «Je comprends qu'il y a des raisons d'État, des raisons administratives et politiques parmi lesquelles il faut naviguer, ce que j'ai énormément de difficulté à faire.» C'est Jacques P. Dupuis qui succédera à Marc Bellemare.