Présentation d'un plan de modernisation de l'État québécois par la présidente du Conseil du Trésor

Monique Jérôme-Forget |
Un an après avoir pris le pouvoir à Québec, le gouvernement libéral dirigé par Jean Charest fait connaître le plan qu'il entend mettre en branle afin de moderniser les structures de l'État québécois au cours des prochaines années. C'est la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, qui en dévoile les grands axes.
L’action que le gouvernement compte entreprendre a plusieurs volets. Le document de 100 pages contient notamment des dispositions relatives à l’abolition de 16 000 des 75 800 postes de la fonction publique québécoise, une opération qui consiste essentiellement à ne remplacer qu’une partie des employés qui prendront leur retraite au cours des dix prochaines années. Le plan comprend également des mesures incitatives à la performance et la mise sur pied de partenariats publics-privés dans certains secteurs –système de santé, prisons, routes, etc.- , sans pour autant renoncer au rôle central que doit jouer l’État. Selon les dires de Monique Jérôme-Forget : «Nous allons transférer la culture du gouvernement pour recentrer notre démarche sur une vision du citoyen, et non plus le contraire, que le citoyen soit obligé, lui, de s’adapter à l’environnement gouvernemental.» Les réactions au discours de la présidente du Conseil du Trésor sont plutôt prévisibles : le monde patronal exprime sa satisfaction alors que les centrales syndicales et les partis d’opposition à l’Assemblée nationale manifestent leurs inquiétudes envers les orientations adoptées par le gouvernement. La plupart des observateurs de la presse écrite soulignent pour leur part la timidité des mesures annoncées par rapport à ce qui avait été présenté comme un véritable bouleversement des structures de l’État québécois.