Dévoilement des résultats de la consultation publique sur un éventuel démembrement des villes fusionnées

L'avenue Mont-Royal à Montréal |
La première étape du processus de démembrement des villes fusionnées se déroule entre le 16 et le 20 mai 2004 avec la signature d'un registre par les citoyens désireux de tenir un référendum leur permettant de retourner à leur ancienne municipalité. Cette consultation témoigne d'une forte volonté de changement, notamment dans les villes de Montréal et Québec.
Pour qu’un référendum ait lieu, la loi exige qu’au moins 10 % des électeurs d’une des anciennes villes signent leurs noms dans les registres ouverts à cette fin. Ce plancher est atteint dans 22 des 28 municipalités qui forment Montréal, un résultat décevant pour le maire Gérald Tremblay qui y voit «la démonstration de la frustration qu’ont ressentie plusieurs personnes face aux fusions». La réponse est encore plus cinglante à Québec où les 12 villes annexées décident d’aller en référendum. La plupart des grandes villes formées au cours des dernières années -Gatineau, Longueuil, Lévis, Sherbrooke, Shawinigan- sont affectées à des degrés divers par cet élan défusionniste. Le peu de signatures obtenues à Trois-Rivières et à Saguenay met toutefois fin au débat dans ces villes, un dénouement qui étonne quelque peu dans le cas de Saguenay qui avait été un foyer de contestation au moment de la fusion de Jonquière, Chicoutimi et La Baie. La prochaine étape pour ceux qui ont signé les registres : le référendum du 20 juin où ils devront obtenir une majorité de 50 % plus une voix qui soit représentative d’au moins 35 % des citoyens éligibles à voter.