Dévoilement d'un jugement controversé du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) suscite de vives réactions en annonçant qu'il ne renouvellera pas la licence de la station radiophonique CHOI-fm lorsqu'elle arrivera à terme le 31 août 2004. CHOI-fm est la station la plus écoutée de la Vieille Capitale et des environs.
L’animateur du matin Jean-François « Jeff » Fillion est dans la mire du CRTC, tout comme André Arthur, un vétéran des stations radiophoniques québécoises. Dans son verdict, le CRTC dit avoir « considéré que des propos offensants exprimés par des animateurs sur les ondes de la station de radio ont risqué d'exposer à la haine ou au mépris certains individus ou groupes d'individus pour des motifs fondés sur la déficience mentale, la race, l'origine ethnique, la religion, la couleur et le sexe ». Même si CHOI-fm a fait l’objet de mises en garde et de plusieurs plaintes au fil des ans, plusieurs éditorialistes et organismes de presse jugent la décision du CRTC trop sévère. Patrice Demers, le président de Genex communications, propriétaire de la station, promet d’aller en appel. À ses yeux, le verdict du CRTC constitue une menace à la liberté d’expression dans les médias : « C’est un acte de censure qui est totalement injustifié et incompréhensible. » Les auditeurs de CHOI-fm manifestent également leur insatisfaction en organisant une campagne visant à sauver leur station préférée. Quelques jours avant l'échéance prévue, un sursis est accordé à CHOI-fm jusqu'au printemps 2005.