Dénouement d'une conférence des premiers ministres sur la santé

Jean Charest, homme politique |
Après quelques jours de négociations, les premiers ministres fédéral et provinciaux en viennent à une entente sur le financement de la santé. Elle prévoit le versement d'une somme supplémentaire de 18 milliards de dollars répartie sur six ans ainsi que des modifications à la hausse des paiements de péréquation.
Les rencontres, qui se déroulent en partie devant les caméras de la télévision, connaissent des hauts et des bas. Le processus semble même se diriger vers une impasse avant que le règlement final ne survienne. Le premier ministre du Québec, Jean Charest, se réjouit de voir ses deux principales exigences satisfaites : une révision à la hausse des sommes versées -4,3 milliards de dollars pour sa province- , avec indexation annuelle, ainsi que l’accord d’Ottawa pour ne pas les lier à des conditions auxquelles son gouvernement aurait dû se soumettre. On donne à cette approche le nom de fédéralisme asymétrique. Elle incite le premier ministre québécois à parler d’une « voie nouvelle dans le fédéralisme canadien grâce à la reconnaissance de l’asymétrie par l’ensemble des partenaires de la fédération ». Même si les provinces ont fait des compromis sur les sommes initialement réclamées, elles parles positivement de l’entente qui aide à soulager leurs besoins les plus urgents. Le fait que le premier ministre canadien Paul Martin dirige un gouvernement minoritaire ainsi que l’action concertée des premiers ministres provinciaux au sein du Conseil de la fédération sont des facteurs avancés pour expliquer le succès de cette conférence.