Établissement d'une Commission du chômage à Verdun
Chômeurs montréalais dormant sur des bancs de parc |
La Ville de Verdun se dote d'une Commission du chômage afin de répondre aux besoins grandissants engendrés par la crise économique.
La mission de cette Commission consiste à secourir les chômeurs, les organismes de charité comme le Catholic Welfare et la Société Saint-Vincent de Paul étant ensevelis sous les demandes d'assistance financière. La Ville distribuera des bons pour des biens essentiels aux nécessiteux en retour d'un travail. En 1933, les chômeurs seront payés en argent. Ce système continuera jusqu'en 1937. La Commission du chômage s'occupe aussi de distribuer les secours directs prévus par la loi. À Verdun, les biens essentiels disponibles avec les coupons sont le lait, le pain, le sel, le poivre, les fèves, le vermicelle, le macaroni, la farine d'avoine, la mélasse, le sucre, le thé, les pommes de terre, la graisse, le savon, les allumettes, le boeuf, le lard frais et, un peu plus tard, le beurre d'arachide. Au niveau provincial, la liste des aliments diffère. Elle comprend les légumes, les fruits de la province, le porc, la farine de blé et de sarrasin, les pâtes alimentaires, le saindoux, la poudre à pâte, le vinaigre, le riz et la levure. Jusqu'en 1931, les chômeurs de Verdun ne pourront échanger leurs coupons que chez des épiciers dont les noms apparaissent sur une liste déterminée à l’avance. En 1933, un nouveau système de coupon sera adopté. Il permettra au bénéficiaire d’acheter la nourriture qu'il veut, même si elle n'est pas sur la liste de la Ville. La Commission créera aussi le Clothing Committee, organisme composé de pasteurs et de représentants d'associations locales. Il se chargera de distribuer des vêtements aux chômeurs protestants.