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Versement de subventions pour des travaux publics à Verdun

Travaux publics pendant la crise économique
Travaux publics pendant la crise économique

Afin de venir en aide aux chômeurs dont le nombre augmente avec la crise économique, des subventions permettent la réalisation de travaux publics à Verdun.

En 1929, les chômeurs sont engagés quelques heures par mois. Ils doivent se présenter la veille à 19h30 pour pouvoir travailler le lendemain. Premier arrivé, premier embauché. À partir de 1930, les travaux publics sont subventionnés à 50 % par le gouvernement provincial et à 50 % par le fédéral. L’aide est accordée pour des travaux tels que la réfection des rues, celle des égouts ou des trottoirs. Ainsi, à l'été 1931, une subvention de 400 000 $ permet à 350 hommes d’effectuer des travaux de voirie à raison de trois jours par semaine. Il y a parfois des frictions entre la Ville et les bénéficiaires des travaux publics. À l'été 1932, la Verdun Workers Association, une association de chômeurs, dénoncera devant l'hôtel de ville le favoritisme manifesté dans l'obtention des emplois. Ils réclameront de nouveaux travaux et une plus grande aide monétaire. En 1932, ceux qui bénéficient des secours directs et qui effectuent des travaux publics gagnent au maximum 10,50 $ par semaine, soit environ 30 cents de l'heure. Jugeant ce salaire trop élevé, le gouvernement obligera la Ville à le baisser. Ainsi, le nombre d'heure de travail passera de 35 à 20 par semaine pour un salaire maximum de 6 $. Le salaire est également calculé en fonction du nombre de membres dans la famille du travailleur. Par exemple, un père de 8 enfants a droit à l’allocation maximale, c'est-à-dire 8 $. Chaque travailleur devra être en mesure de payer l'électricité et l'eau. Plus tard dans l'année, à la suite d’une grève, le taux horaire passera de 30 à 40 cents. La Ville ne pourra toutefois garantir un nombre fixe d'heures de travail. En 1933, le maire Ferland relancera les travaux publics. Le salaire des travailleurs sera assumé à 20 % par Verdun, à 40 % par le gouvernement fédéral et à 40 % par le provincial. Face à un dépassement des coûts prévus et au refus des gouvernements de donner plus d'argent, le maire se verra contraint de réserver les travaux publics aux chefs de familles comptant plus de cinq personnes. En 1934, le plan boni entrera en vigueur. Il prévoit que le bénéficiaire de secours directs verra ses revenus augmenter de 10 % s'il participe aux travaux publics. Ce programme sera en vigueur jusqu'en 1935. En 1937, tous les prestataires de secours directs devront participer aux travaux publics à 40 cents de l'heure. On évalue à 30 % le nombre d’assistés qui ne se conformeront pas à la loi. La Commission du chômage fermera ses bureaux en 1937. Les secours directs et les travaux publics seront abolis. La Ville se dotera alors d'un bureau de chômage. Elle prendra en charge les femmes démunies et les personnes inaptes au travail.


En référence: Denis Gravel, Verdun, 125 ans d'histoire 1875-2000, Montréal, Société de recherche historique archiv-histo, 2000, p.147-156.
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Crédits pour la photo: Année: 1938. © nd Auteur: inconnu. Commanditaire: fonds Conrad Poirier. Référence: Archives nationales du Québec.

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