Annulation de subventions versées à certaines écoles privées juives

Pierre Reid |
En réaction au mécontentement exprimé par la population, le premier ministre Jean Charest et le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, annoncent qu'ils reviennent sur une décision prise en décembre 2004 de financer à 100 % certaines écoles privées juives de la région de Montréal.
La décision de passer d'un financement de 60 %, courant pour les écoles privées, à 100 % pour certaines écoles juives, avait été rendue publique peu après l'incendie de la bibliothèque de l'école United Talmud Torah, en décembre 2004. Elle visait, selon le ministre Reid, à « favoriser les échanges culturels » entre les élèves d'institutions primaires et secondaires juives et ceux d'autres écoles. La pertinence de cette mesure fait l'objet de fortes contestations, tant dans les milieux politiques que scolaires. Certains observateurs établissent même un lien entre ces subventions et des dons faits par la communauté juive à la caisse électorale du Parti libéral (PLQ). Le 18 janvier, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys annonce qu'elle ne renouvellera pas les ententes prises en décembre lorsqu'elles arriveront à terme en juin 2005. Le tollé précipite un changement de cap du gouvernement. Après la tenue d'un conseil des ministres, le premier ministre Charest et le ministre Reid annoncent le 19 janvier que les subventions aux écoles juives concernées reviendront à 60 % après l'expiration des contrats déjà signés.