Dévoilement du « scandale Norbourg »
Des irrégularités commises par la firme de placements Norbourg incitent l'Autorité des marchés financiers (AMF) à demander l'arrêt de ses activités. Un trou évalué à 70 millions de dollars aurait été constaté entre les états financiers de cette jeune entreprise et ses actifs sous gestion.
Le « scandale Norbourg » suscite la colère de milliers d'investisseurs qui ignorent s'ils pourront récupérer une partie des sommes placées dans les Fonds Norbourg et Évolution. L'attention des médias se tourne rapidement vers le président de la firme, Vincent Lacroix, un ancien analyste de la Caisse de dépôt et de placement du Québec qui est au centre de la controverse. Lors d'une entrevue télévisée, celui-ci promet de collaborer à l'enquête en cours. Malgré les perquisitions effectuées par les policiers dans les bureaux de Norbourg, le mystère plane cependant sur les ramifications du scandale et sur l'endroit où les sommes ont été déplacées. Par ailleurs, on apprend dans les jours qui suivent que le montant détourné pourrait atteindre 130 millions de dollars. Fondée en 1998 par Vincent Lacroix, Norbourg employait 450 personnes. Sa croissance fulgurante et une série d'acquisitions énigmatiques avaient attiré l'attention de certains analystes sur ses opérations. Mais l'annonce du 25 août cause une surprise énorme. L'AMF, dont on questionne la vigilance, est également la cible de plusieurs critiques.