Entrée en vigueur de modifications à la Loi québécoise sur le tabac

Philippe Couillard, homme politique |
Près d'un an après leur adoption par le gouvernement québécois, en juin 2005, les modifications à la Loi sur le tabac entrent en vigueur. Elles suscitent de vives réactions, surtout de la part des fumeurs et des tenanciers d'établissements qui sont affectés par la nouvelle législation.
Un fort lobby s'active depuis plusieurs années afin de presser les gouvernements à adopter des lois plus restrictives en matière de tabagisme. On évalue à environ 1 sur 4 le nombre de Québécois qui fument. L'impact de la consommation de tabac sur la santé de la population, tant les fumeurs que ceux qui les côtoient, et les coûts économiques qui en résultent, pèsent de plus en plus lourdement dans la balance. Selon le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard : «L'usage des produits du tabac est notamment associé aux maladies cardiovasculaires et au cancer, devenu, il y a quelques années, la première cause de mortalité au Québec.» Les modifications à la Loi 112, adoptées en juin 2005, visent, entre autres, à «restreindre davantage l'usage du tabac dans les lieux fermés actuellement visés par cette loi». Même si des changements concernent également la vente, l'affichage et la publicité sur le tabac, l'interdiction de son usage dans plusieurs lieux fermés est celle qui soulève les plus fortes réactions. Cette mesure inquiète particulièrement les propriétaires de bars, de restaurants ou de salles de bingo, endroits où l'on retrouve habituellement une proportion significative de fumeurs. À court terme, ils redoutent que la nouvelle loi ne les prive d'une clientèle importante, entraînant un manque à gagner qui pourrait éventuellement influencer la survie de leurs opérations. Pour leur part, les opposants au tabac se réjouissent de la décision du gouvernement et souhaitent que les nouvelles restrictions contribuent à réduire encore davantage le nombre de fumeurs au Québec.