Annonce d'une entente sur la question de l'équité salariale

Manifestation des infirmières pour protester contre leurs conditions de travail |
Un dossier de longue date trouve son dénouement lorsque le gouvernement québécois annonce qu'il est parvenu à une entente avec les centrales syndicales sur la question de l'équité salariale. Ce règlement impliquerait des sommes estimées à plus de 700 millions de dollars.
Après être parvenu la semaine précédente à une entente avec 30 000 employés de la fonction publique, le gouvernement libéral annonce le 20 juin que sa proposition de règlement de l'équité salariale a été approuvée par les principales centrales syndicales (Confédération des syndicats nationaux, Centrale des syndicats québécois, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, etc.). L'entente prévoit le versement d'une somme rétroactive et le rattrapage graduel des écarts salariaux qui privent des centaines de milliers de travailleurs, en quasi totalité des femmes, d'une rémunération équitable. Les principaux secteurs concernés sont la santé, l'éducation et la fonction publique. Même si les employées des garderies ne sont pas couvertes par l'entente dont des détails restent à préciser, cette annonce met fin à une chaude polémique qui oppose le milieu syndical et les gouvernements depuis plus de deux décennies. La présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, déclare à ce sujet : «Aujourd'hui je suis très contente, car un travail équivalent aura la même valeur, qu'il soit accompli par une femme ou un homme.» Les représentants syndicaux expriment également leur satisfaction, même s'ils conservent des relations tendues avec le gouvernement, conséquence du résultat des dernières négociations dans les secteurs public et parapublic.