Annonce d'un important projet hydroélectrique dans le Nord du Québec

Identité visuelle - Hydro-Québec |
Le premier ministre Jean Charest est à Montréal pour faire l'annonce du plus ambitieux projet hydroélectrique développé au Québec depuis plusieurs années. Lorsqu'il entrera en opération, en 2011, il devrait être en mesure de produire environ 8,5 milliards de kilowattheures annuellement.
L'expression «projet de la décennie» est utilisée pour décrire ce chantier d'envergure qui prévoit la dérivation du fleuve Rupert que l'on décrit comme «un des derniers grands fleuves vierges» du Québec. Le courant servira à alimenter des centrales existantes ainsi que de nouvelles installations, dont la centrale Eastmain-1-A, ce qui permettra la création de milliers d'emplois. Lors de l'annonce de ce projet estimé à 5 milliards de dollars, le premier ministre Charest est entouré notamment du président-directeur-général de l'Hydro-Québec, Thierry Vandal, ainsi que du chef du Grand Conseil des Cris, Matthew Mukash. Malgré des retombées économiques importantes et le fait que les Cris ont accepté d'aller de l'avant lors d'une consultation populaire tenue précédemment, Mukash exprime des réserves qui sont partagées par plusieurs autochtones. Des groupes environnementalistes comme le Sierra Club et la Fondation Rivières s'interrogent aussi sur la pertinence d'une telle initiative, s'inquiétant entre autres des conséquences de la contamination des eaux par le mercure. Hydro-Québec se réjouit pour sa part de l'annonce qui devrait permettre à la société d'État de s'assurer d'un approvisionnement abondant en énergie, dont une partie pourrait éventuellement être exportée.