Assermentation du cabinet du premier ministre Jean Charest

Jean Charest, homme politique |
Quelques semaines après les élections qui ont reporté les libéraux de Jean Charest au pouvoir, le premier ministre annonce la composition de son cabinet. Il surprend quelque peu en confiant 9 des 18 ministères à des femmes, une première dans l'histoire politique québécoise.
À la tête du premier gouvernement minoritaire au Québec depuis le XIXe siècle, Charest annonce une réduction importante de son cabinet qui ne comprend que 18 ministres. Quelques piliers du mandat précédent, comme Philippe Couillard (Santé) et Benoît Pelletier (Affaires intergouvernementales), sont reportés dans les fonctions qu'ils exercent depuis 2003. Couillard se voit également confier la présidence du Comité des priorités. En revanche, les services d'autres candidats connus, comme Pierre Paradis, Pierre Arcand et Guy Ouellet, ne sont pas retenus. La grande nouvelle de cette journée d'assermentation est l'importance accordée aux femmes dans ce cabinet que Charest décrit comme «une équipe forte, à la fois expérimentée et renouvelée». En plus d'être à égalité avec les hommes (9 femmes sur 18 ministres) en terme de nombre, celles-ci occupent des postes de premier plan dans l'appareil gouvernemental. Témoignage de confiance qui est souligné par tous les observateurs, Monique Jérôme-Forget obtient la responsabilité des Finances et du Conseil du Trésor. D'autres figures de proue du nouveau cabinet sont Michelle Courchesne (Éducation, Loisir et Sport et Famille) et Nathalie Normandeau (Affaires municipales et les Régions, ainsi que vice-premier ministre). Autre note historique : Yolande James, la titulaire de l'Immigration et des Communautés culturelles, devient la première Noire à accéder au poste de ministre à Québec. Le premier ministre mise sur ce mélange de vétérans et de sang neuf pour regagner la confiance des Québécois qui, le 26 mars 2007, ont exprimé leur déception à l'endroit des libéraux en élisant seulement 48 d'entre eux, sur 122 sièges disponibles à l'Assemblée nationale.