Tenue d'une élection partielle dans la circonscription provinciale de Charlevoix

Pauline Marois, première ministre du Québec |
Trois mois après son accession à la chefferie du Parti québécois (PQ), Pauline Marois se fait élire lors d'une élection partielle dans la circonscription de Charlevoix. Son retour à l'Assemblée nationale marquera la première fois qu'une femme entre au Salon bleu avec le statut de chef d'un parti politique.
Pauline Marois avait quitté la politique après sa défaite aux mains d'André Boisclair, à la suite de la course au leadership du PQ en 2005. L'échec de cette formation souverainiste aux élections générales de mars 2007 pave cependant la voie au départ de Boisclair et au retour de Mme Marois qui se concrétise au cours de l'été. Après être devenue chef sans opposition le 26 juin 2007, elle présente sa candidature dans la circonscription de Charlevoix en prévision de l'élection partielle du 24 septembre. Celle-ci a été rendue possible par la démission d'un député péquiste, Rosaire Bertrand. Le Parti libéral québécois (PLQ) n'oppose pas de candidat à Pauline Marois, mais l'Action démocratique du Québec (ADQ) décide pour sa part d'entrer dans la lutte. Un ex-souverainiste, Conrad Harvey, défend les couleurs de la formation dirigée par Mario Dumont qui constitue l'opposition officielle depuis mars 2007. Conformément aux sondages effectués en cours de campagne, le nouveau chef du PQ remporte une victoire facile, obtenant 59% des suffrages contre 37% pour Harvey. Quelques jours avant le vote, l'intérêt pour cette partielle a toutefois été attisé par la publication d'un article du quotidien The Gazette soulevant une polémique relativement au domaine de Pauline Marois situé sur l'Île-Bizard.