Prolongement de la mission canadienne en Afghanistan jusqu'en 2011
Après des mois de débats, le Parti libéral du Canada (PLC) donne finalement son appui à une motion du gouvernement conservateur. Elle autorise le prolongement de la mission canadienne en Afghanistan jusqu'en 2011 et en précise les modalités.
La présence de soldats canadiens en Afghanistan remonte à 2001, soit quelques semaines après l'intervention militaire subséquente aux attentats du 11 septembre. Le premier ministre Jean Chrétien annonce alors que le Canada participera à la force internationale engagée dans la lutte contre les terroristes réfugiés dans ce pays. Le premier contingent de soldats canadiens est déployé en Afghanistan en janvier 2002, sous la supervision de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). En mai 2006, le Parlement se prononce en faveur du prolongement de la mission jusqu'en février 2009. Entre-temps, constatant l'impopularité de la mission auprès de la population, les partis d'opposition tentent sans succès de faire adopter une motion voulant que le gouvernement confirme la fin de la mission à la date prévue. En octobre 2007, à l'occasion du discours du trône, le gouvernement conservateur manifeste son intention de prolonger la présence canadienne jusqu'en 2011. Le premier ministre, Stephen Harper, mandate un groupe d'experts chargé de se pencher sur diverses hypothèses. Leurs recommandations, publiées en janvier 2008, vont dans le sens d'un prolongement de la mission. Le gouvernement force le jeu en menaçant les parlementaires d'en faire une question de confiance. Cet ultimatum entraîne des négociations ardues entre le gouvernement et les libéraux de Stéphane Dion, divisés sur cet enjeu. Finalement, une entente est conclue. Les libéraux, qui forment l'opposition officielle, se rallient au gouvernement tandis que deux autres formations, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD) s'y opposent. Le Bloc réitère sa position d'un retrait des troupes pour février 2009 ; alors que le NPD réclame un retrait immédiat. La motion est adoptée, mais la poursuite de la mission demeure conditionnelle à l'envoi d'hélicoptères et de drones par le gouvernement, de même que de 1000 soldats supplémentaires de la part de l'OTAN.