Règlement d'un conflit de travail au Journal de Québec
Après 14 mois d'un conflit de travail acrimonieux, les employés du Journal de Québec acceptent une entente de principe conclue entre leur syndicat et leur employeur. Il s'agissait d'une première interruption de cette nature dans ce journal qui a vu le jour en 1967.
Des trois unités syndicales impliquées dans ce conflit, deux étaient en lock-out, soit les employés de bureau et de la rédaction, alors que les travailleurs de l'imprimerie avaient voté la grève en solidarité avec eux. Peu de temps après l'arrêt forcé, le 22 avril 2007, le syndicat et les quelques 250 employés du Journal de Québec décident de faire paraître gratuitement une autre publication quotidienne : le MédiaMatinQuébec. Quebecor, propriétaire du Journal de Québec, continue pour sa part de publier en s'appuyant sur d'autres ressources, ce qui ajoute aux tensions déjà existantes. Après plus d'une année de conflit, le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, rencontre les leaders syndicaux en juin 2008 afin de favoriser un éventuel règlement. Une entente de principe est conclue et est acceptée par une forte majorité des travailleurs le 2 juillet 2008. Les deux parties se disent satisfaites des dispositions de la nouvelle convention prévue pour 5 ans. Les syndiqués se réjouissent d'avoir conservé la semaine de quatre jours en plus d'avoir obtenu la garantie d'un plancher d'emploi qui n'exclut pas des coupures de postes. Pour leur part, les dirigeants soulignent le fait que le nombre d'heures hebdomadaires a augmenté de façon significative (37,5 contre 32 auparavant) et qu'ils ont obtenu «des gains de productivité importants et la possibilité d'évoluer dans un univers médiatique qui fonctionne 24 heures par jour». Plusieurs autres clauses du contrat sont commentées par des représentants des deux camps qui anticipent un retour au travail au milieu d'août. De l'avis de plusieurs, il faudra toutefois un certain temps avant que les différends générés par le conflit ne n'estompent. Avec environ 100 000 exemplaires vendus quotidiennement sur semaine, Le Journal de Québec est celui qui, en 2006, arrivait en tête parmi les journaux francophones de la province à l'extérieur de Montréal.