Accession de Michael Ignatieff au poste de chef du Parti libéral du Canada
Après l'annonce du départ de Stéphane Dion, les principaux candidats à sa succession à la tête du Parti libéral du Canada (PLC) renoncent tous, sauf un, à se lancer dans la course. Il s'agit de Michael Ignatieff, un député ontarien qui assurera l'intérim jusqu'à ce que sa nomination soit rendue officielle en 2009.
Les événements se précipitent au sein du PLC après la défaite électorale du 14 octobre 2008. Après une période d'hésitation, le chef Stéphane Dion annonce finalement en novembre qu'il quittera ses fonctions en 2009. Plusieurs candidats manifestent de l'intérêt pour lui succéder, dont Dominic Leblanc, Bob Rae et Michael Ignatieff. Mais c'est Dion qui est pressenti pour diriger la coalition formée le 1e décembre avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois (BQ) afin de remplacer le gouvernement conservateur de Stephen Harper. Le premier ministre obtient cependant la prorogation de la Chambre, ce qui lui permet de continuer à gouverner jusqu'à la reprise des travaux, en janvier 2009. Cette nouvelle accentue la pression sur Dion à qui plusieurs libéraux demandent de quitter son poste le plus vite possible pour faciliter l'unité du PLC dans ce contexte de crise. Une fois le départ de Dion annoncé, tous les aspirants se retirent de la course à sa succession, sauf un. Il s'agit de Michael Ignatieff, un ancien professeur d'université qui a fait son entrée en politique lors des élections générales de 2006. Selon les analystes, celui-ci avait la majorité des appuis au sein du caucus libéral, ce qui aurait facilité la décision d'en faire le chef intérimaire du parti. Parmi les défis qui attendent Ignatieff, il y a l'urgence de refaire l'unité des libéraux et d'améliorer la situation financière du parti. Le nouveau chef évoque également la possibilité que la coalition formée avec le NPD et le BQ renverse le gouvernement à la reprise des travaux si celui-ci ne présente pas «un budget qui soit dans l'intérêt national de notre pays et qui soit à la hauteur de la crise économique.»