Dévoilement d'un jugement dans une cause opposant Claude Robinson à Cinar
Après 14 ans d'attente, Claude Robinson, un créateur qui poursuit l'entreprise Cinar pour le vol d'un de ses projets, voit sa patience récompensée par un jugement qui lui est entièrement favorable. La Cour d'appel exige en compensation le versement à Robinson de 5,2 millions de dollars, en plus d'autres frais additionnels.
« L'affaire Robinson » éclate au cours des années 1990. Elle démarre lorsque Robinson, qui avait proposé en 1986 à Cinar un projet d'émission pour enfants centrée autour du personnage Robinson Curisoité, se rend compte par hasard que son idée a été exploitée à son insu pour une autre série (Robinson Sucroë). Il entreprend alors des démarches pour voir son droit d'auteur reconnu, un processus qui se complique face à Cinar, un géant dirigé par Micheline Charest et Ronald Weinberg qui dispose de ressources importantes. Pendant qu'une longue bataille judiciaire s'engage, Cinar est au centre de diverses controverses qui minent sa crédibilité et attirent l'attention des autorités. Après plusieurs rebondissements, Robinson obtient finalement gain de cause devant la Cour d'appel du Québec. Dans un jugement très sévère à l'endroit de ceux qui dirigeaient Cinar à l'époque - l'entreprise sera renommée - , elle reconnaît la légitimité de la position de l'auteur, fustige ceux qui l'ont dépouillé de son idée et fixe à 5,2 millions de dollars - dont 2,3 millions en réparations et dommages - , en plus de frais additionnels, la somme qui devra être versée à Robinson. La possibilité d'un appel est toutefois envisagée.