Annonce d'une acquisition importante par Hydro-Québec
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, et son homologue du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, signent une entente prévoyant l'acquisition par Hydro-Québec des principaux éléments d'actif d'Énergie Nouveau-Brunswick (NB). Cette transaction de 4,75 milliards de dollars suscite de vives réactions.
Présent lors de cette cérémonie, le pdg d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, se réjouit de l'acquisition d'Énergie NB, le joueur principal dans le domaine énergétique au Nouveau-Brunswick. Avec cette transaction, évaluée à près de 5 milliards de dollars, la Société d'État franchit une étape importante dans sa stratégie à long terme. En plus de devenir le principal fournisseur d'énergie électrique au Nouveau-Brunswick - sept centrales hydroélectriques, une d'appoint au diesel et une centrale nucléaire après réfection - , Hydro-Québec obtient également des points d'interconnexion et des droits de transport vers les États de la Nouvelle-Angleterre. En retour, le Nouveau-Brunswick reçoit des garanties, dont celle d'un gel de 5 ans sur les tarifs résidentiel et commercial. Cette entente est généralement bien accueillie au Québec, tant chez les environnementalistes que dans les milieux d'affaires. Ce positionnement d'Hydro-Québec, qui lorgnerait maintenant du côté de la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard, suscite toutefois des inquiétudes à l'extérieur de la province, notamment de la part du premier ministre de Terre-Neuve, Danny Williams. L'annonce provoque même des réactions aux États-Unis, ainsi qu'au Nouveau-Brunswick où les forces d'opposition s'organisent afin de contester l'entente qui doit être adoptée avant le 1e avril 2010.