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Présentation du budget du Québec par le ministre des Finances Raymond Bachand

Peu de temps après avoir annoncé son intention d'amorcer une véritable « révolution culturelle », le ministre Raymond Bachand présente un budget controversé qui prévoit d'importantes coupures dans les dépenses du gouvernement ainsi qu'une hausse significative du fardeau fiscal des Québécois.

La croissance de la dette publique du Québec et les exigences grandissantes des réseaux de santé et d'éducation suscitent des inquiétudes qui sont exacerbées par la crise économique amorcée en 2008. Après sept années au pouvoir, le gouvernement libéral de Jean Charest réagit en adoptant un des budgets les plus importants des dernières décennies. Avec l'objectif d'éliminer le déficit d'ici 2013-2014, le ministre des Finances, Raymond Bachand, annonce que le gouvernement exercera un contrôle plus serré de ses dépenses, prévoyant aller chercher de cette façon 6,9 milliards au cours des quatre prochaines années. Même si des pistes sont identifiées, plusieurs observateurs restent septiques quant aux chances du gouvernement d'atteindre cet objectif, qualifié d'ambitieux. À un autre niveau, le ministre compte également sur de nouvelles entrées fiscales pour arriver à ses fins. Une mesure clef est la récupération de la réduction de la Taxe fédérale sur les produits et services (TPS) - deux points de pourcentage - qui passera dans les coffres de Québec via sa Taxe de vente (TVQ) qui sera portée à 8,5% en 2011, puis à 9,5% en 2012. Une taxe de 1 cent sur l'essence, récurrente annuellement jusqu'en 2013, est également prévue, tout comme une éventuelle hausse des tarifs d'électricité et des droits de scolarité dans les universités. Mais la mesure la plus discutée est la « caisse santé » que le gouvernement établit. Elle sera alimentée par une contribution annuelle uniforme de chaque adulte Québécois, indépendamment de ses revenus, qui passera de 25$ en 2010, à 200$ en 2012. L'hypothèse d'une franchise sur les services de santé, qui servirait à financer le système, est également dans les cartons. Ses modalités restent toutefois à définir. Si les milieux d'affaires affichent leur satisfaction face à ce budget, il n'en va pas de même de la majorité des contribuables qui vont voir leur revenu disponible diminuer. De l'avis de tous, l'orientation prise par le ministre Bachand marque un tournant qui risque d'avoir une influence durable sur la situation des finances publiques au Québec.


En référence: Le Devoir, 31 mars 2010, p. 1 et al.; La Presse, 31 mars 2010, p. 1 et al. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Budget/2010/04/01/003-bachand-franchise-sante.shtml
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