Élection partielle dans la circonscription provinciale de Saint-Laurent

Jean-Marc Fournier, homme politique |
Le départ de la politique du ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, entraîne la tenue d'une élection partielle dans la circonscription de Saint-Laurent, sur l'île de Montréal. Elle est remportée facilement par Jean-Marc Fournier, un ex-ministre libéral qui effectue un retour en politique.
C'est au coeur d'une année difficile pour le gouvernement libéral que l'on apprend, le 9 août, l'annonce du départ de Jacques Dupuis qui décide de quitter la politique. Député de Saint-Laurent depuis 1998, Dupuis a également été le leader parlementaire du gouvernement à l'Assemblée nationale, un poste qui l'a placé souvent sous les feux de la rampe. Au moment de l'annonce de son départ, le premier ministre Jean Charest fait savoir qu'il a déjà trouvé celui qui lui succédera dans Saint-Laurent. Il s'agit de Jean-Marc Fournier, un ex-ministre libéral, élu pour la première fois en 1994, qui avait quitté la politique en 2008. Celui-ci devient ministre de la Justice le 11 août, avant même la tenue de l'élection partielle dans Saint-Laurent qui est fixée au 14 septembre 2010. On s'attend à une victoire sans trop de difficulté dans cette circonscription, un château-fort libéral depuis sa création, en 1966. C'est ce qui se produit alors que Fournier obtient 7147 votes (63,9%), contre 2011 (18%) pour son plus proche rival, Philippe Leclerc du Parti québécois. Malgré l'appui du journal The Gazette, désireux d'envoyer un message d'insatisfaction au gouvernement, Jose Fiorillo, le candidat de l'Action démocratique du Québec, ne récolte pour sa part que 937 votes (8,4%). Comme le soulignent les analystes, le taux de participation, inférieur à 22%, semble indiquer un profond désintérêt des électeurs pour ce scrutin.