Création de l'Unité permanente anti-corruption
Deux ministres du gouvernement québécois annoncent la création d'une Unité permanente anti-corruption (UPAC) qui constituerait une première canadienne. Cette décision se veut une réponse au dévoilement de nombreuses irrégularités observées au Québec dans différents secteurs, notamment la construction.
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, et sa collègue du Travail, Lise Thériault, annoncent la création de l'UPAC qui fera la concertation entre des groupes d'enquête policière, d'inspection administrative et de vérification fiscale et juridique. Un budget de plus de 30 millions de dollars, environ le double de celui prévu actuellement, sera consacré à cette initiative. Les effectifs seront de 189 personnes alors qu'un Bureau de la lutte contre la corruption et la malversation, formé de 20 procureurs, sera mis sur pied. Les différentes forces de l'UPAC continuant de relever de leurs corps respectifs, le défi de la nouvelle entité sera de faire fonctionner efficacement des groupes travaillant habituellement de façon autonome. Des changements législatifs sont également prévus afin de favoriser le travail de l'UPAC. Sans s'opposer à cette unité, les partis d'opposition continuent de réclamer du gouvernement la mise sur pied d'une Commission d'enquête publique. Il s'agit là, à leurs yeux, de la seule solution susceptible de redonner de la crédibilité aux institutions en faisant la lumière sur les sources et les mécanismes de la corruption.