Adoption d'une loi spéciale forçant le retour au travail des procureurs du Québec
En grève depuis le 8 février, les procureurs et juristes de l'État doivent retourner au travail à la suite de l'adoption d'une loi spéciale par le gouvernement du Québec. Ceux-ci vont respecter la loi, même si le mécontentement persiste à l'endroit des conditions imposées.
Les 450 procureurs de la Couronne et les 1000 juristes de l'État demandent un rattrapage salarial important par rapport à leurs confrères des autres provinces. Ils désirent également avoir plus de ressources, dont l'embauche de nouveau personnel, afin de mener à bien les tâches qui leur sont assignées. Le conflit, qui débute le 8 février, crée rapidement une situation problématique. Le gouvernement libéral réagit en adoptant une loi spéciale qui fixe les conditions et force le retour au travail. Une augmentation de 6% sur 5 ans, comparable à celle des autres employés de l'État, est prévue. Des ressources supplémentaires sont aussi envisagées, mais la grogne persiste. Des dizaines de procureurs chefs, de procureurs chefs adjoints et de cadres veulent même quitter leur poste pour redevenir de simples procureurs, ce que le gouvernement refuse. En plus de se voir fixer leurs conditions pour la deuxième fois en cinq ans, ceux-ci déplorent les conditions dans lesquelles ils doivent travailler. Selon eux, elles les placeraient en net désavantage par rapport aux ressources dont bénéficient leurs opposants, notamment les groupes criminalisés d'envergure. La difficulté grandissante à engager du personnel compétent est également évoquée. Malgré le retour au travail des procureurs qui entendent respecter la loi, le climat demeure tendu entre eux et le gouvernement dont les sondages continuent de démontrer l'impopularité.