Annonce de la décision du Canada de se retirer du protocole de Kyoto
Les signataires du protocole de Kyoto doivent désormais faire sans le Canada. À son retour de la conférence de Durban sur le climat, le ministre de l'Environnement Peter Kent annonce en effet que son gouvernement retire le pays du protocole que la Chambre des communes avait adopté en 2002.
« Kyoto ne fonctionne pas », affirme à cette occasion le ministre Kent. Alors qu'il avait pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6 % sous le niveau de 1990, le Canada dépasse aujourd'hui de 30 % la cible laissée en héritage par un gouvernement libéral que le ministre Kent qualifie « d'incompétent ». Ce dernier ajoute que le seul moyen d'atteindre l’objectif de 6 % serait de retirer chaque véhicule motorisé du pays, ou encore de fermer toute l'industrie agricole. Cette position sans équivoque est vivement dénoncée par les partis d'opposition, les groupes environnementaux et la communauté internationale. La Chine dit trouver « regrettable » le retrait du Canada, tandis que les Nations unies rappellent à l'attention du premier ministre Stephen Harper son obligation morale de réduire les émissions polluantes de son pays. Aux dires du ministre Kent, le retrait du Canada un an avant la fin de la première phase de Kyoto lui éviterait de payer les 14 milliards de dollars de pénalités qui lui auraient été imposées. Le gouvernement canadien avait d'ailleurs déjà annoncé qu'il ne participerait pas à la deuxième phase du protocole de Kyoto qui doit se dérouler de 2013 à 2017.