Fusion entre la Coalition Avenir Québec et l'Action démocratique du Québec
En votant à 70,5% en faveur d'une fusion avec la Coalition Avenir Québec (CAQ), les membres de l'Action démocratique du Québec (ADQ) mettent officiellement fin aux 18 ans d'existence de ce jeune parti de droite.
Les résultats du vote entérinent l'entente de principe prise le 13 décembre 2011 entre le chef de l'ADQ, Gérard Deltell, et celui de la CAQ, François Legault. Les deux hommes avaient déjà convenu des éléments du programme de l'ADQ qui seraient repris par le nouveau parti, dont l'« autonomisme » de l'ADQ et l'abolition des Commissions scolaires. La CAQ hérite également de la dette de 700 000 $ de l'ADQ, mais bénéficiera en contrepartie des 780 000 $ d'allocation annuelle qui lui reviennent grâce aux 16 % de votes obtenus par les candidats adéquistes aux élections de 2008. Quelque 1300 adéquistes se sont prononcés lors du vote sur la fusion tenu du 9 au 19 janvier 2012, représentant à peine 55 % de tous des membres du parti. Un faible taux de participation qui s'explique, selon Gérard Deltell, par la prévisibilité des résultats. En effet, seule une aile plus à droite du parti s'était prononcée contre cette fusion, se regroupant sous la bannière du comité Restons ADQ. Son vice-président, Adrien Pouliot, reconnaît la « prise de contrôle de l'ADQ par la CAQ », mais qualifie les membres de son comité d'« orphelins politiques ». L'objectif, selon M. Pouliot, est de consolider le mouvement de droite au Québec qui bénéficie d'un fort appui parmi la population. Un des défis de la CAQ consiste maintenant à raffermir sa base avant les prochaines élections générales qui pourraient lieu en 2012. Il s'agira d'une première pour cette jeune formation.