Nomination de Marc Bergevin au poste de directeur général du Canadien de Montréal
Des vingt noms qui se retrouvaient parmi les candidats potentiels au poste de directeur général, c'est sur celui de Marc Bergevin que le président du Canadien de Montréal, Geoff Molson, arrête son choix. Bergevin succède à Pierre Gauthier, démis de ses fonctions à la fin du mois de mars.
«Quand on a eu la chance de parler avec Marc, c'était clair: on avait devant nous un leader, un gars d'équipe», admet Geoff Molson. L'autre favori pour le poste de directeur général était le directeur adjoint du Lightning de Tampa Bay, Julien Brisebois. De nombreux défis attendent Bergevin, dont celui de remettre l'équipe sur le chemin de la victoire. L'année 2011-2012 fut une des pires de l'histoire du Canadien qui s'est retrouvé 15e au classement final de la Conférence de l'Est. Les performances du tricolore ont même coûté son poste à l'entraîneur Jacques Martin en décembre 2011. De plus, celui qui le remplaçait sur une base intérimaire, Randy Cunneyworth, un unilingue anglophone, sait déjà qu'il ne retrouverait pas son poste la saison prochaine. Dans ses priorités, le nouveau directeur général entend mettre un terme aux reproches adressés à l'organisation à l'effet que le Canadien ne compte pas assez de Québécois, autant sur la glace que derrière le banc. Un «virage francophone devrait se faire sentir au prochain repêchage», a assuré Bergevin qui se dit prêt à engager plus de dépisteurs en sol québécois. Même le choix du nouveau directeur général a été influencé par le critère de la langue. Il était en effet entendu que le successeur de Gauthier devait parler français, tout comme celui de Cunneyworth à la barre de l'équipe. Le choix de l'entraîneur s'annonce d'ailleurs comme le plus important de Bergevin au cours des prochaines semaines. L'ex-directeur général Pierre Gauthier s'était fait montrer la porte en mars 2011. Le fait que son remplaçant ait été un joueur de la Ligue nationale de hockey pendant vingt saisons devrait influencer pour le mieux tout le processus de décision, croit Geoff Molson. L'expérience de Bergevin ne se résume pas à son temps passé sur la glace - 1000 matchs en tout - puisqu'il a aussi été dépisteur, entraîneur adjoint et directeur général adjoint à Stan Bowman pour les Blackhawks de Chicago. Il a signé un contrat de cinq ans avec le tricolore.