Assermentation du cabinet de la première ministre du Québec, Pauline Marois
Deux semaines après la victoire électorale du Parti québécois (PQ), la première ministre Pauline Marois annonce la formation de son cabinet. Parmi les nouveaux ministres, on retrouve Nicolas Marceau, aux Finances et à l'Économie, ainsi que Réjean Hébert et Marie Malavoy, respectivement responsables de la Santé et des Services sociaux ainsi que de l'Éducation primaire et secondaire et du Sport.
Si les nominations d'Hébert et Marceau ne constituent pas des surprises, le fait que ce dernier hérite à la fois des Finances et de l'Économie étonne quelque peu. Parmi les autres nominations importantes, on retrouve celles d'Agnès Maltais (Travail et Emploi), de Stéphane Bédard (Conseil du Trésor), de Sylvain Gaudreault (Transport et Affaires municipales), de Jean-François Lisée (Relations internationales) et de Bertrand Saint-Arnaud (Justice). Il s'agit dans la plupart des cas de députés qui en sont à leur première expérience ministérielle. La presse ne manque pas non plus de souligner que peu de membres du cabinet, même dans les portefeuilles économiques, ont frayé dans le monde des affaires. À un autre niveau, le conseil des ministres compte 15 hommes et 8 femmes, restant donc bien à court de la parité que le précédent gouvernement avait réussi à atteindre entre 2007 et 2009. Un autre fait marquant est l'arrivée au ministère de l'Environnement et, surtout, à celui de l'Énergie de deux environnementalistes : Daniel Breton et Martine Ouellet. Le lendemain de l'assermentation, Pauline Marois annonce d'ailleurs sa volonté de fermer la centrale nucléaire Gentilly 2, alors que Ouellet se prononce en faveur d'un moratoire dans l'exploitation des gaz de schiste. La première ministre s'engage également à donner suite à ses engagements électoraux sur la contribution santé et en réitérant sa promesse de supprimer la Loi 178, limitant le droit de manifester. Elle confirme aussi l'élimination de l'augmentation des frais de scolarité universitaire adoptée par le gouvernement de Jean Charest.