Annonce de la candidature de Justin Trudeau au poste de chef du Parti libéral du Canada
Mettant fin à une rumeur persistante, le député de Papineau, Justin Trudeau, annonce qu'il participera à la course au leadership du Parti libéral du Canada (PLC). La candidature du fils de l'ex-premier ministre Pierre Elliott Trudeau suscite beaucoup d'intérêt au sein du PLC, relégué à la deuxième opposition depuis les élections du 2 mai 2011.
Seulement quelques candidats ont manifesté leur intention d'être dans la course au leadership du PLC - Alex Burton, Deborah Coyne, etc. - , lorsque Justin Trudeau annonce officiellement son désir de succéder à Bob Rae. Ce dernier assume l'intérim à la tête du PLC depuis le départ de Michael Ignatieff, en mai 2011. Âgé de 40 ans, le député de Papineau, en poste depuis 2008, suscite de fortes attentes auprès des libéraux. En plus de Rae, ceux-ci ont eu quatre autres chefs - Jean Chrétien, Paul Martin, Stéphane Dion, Michael Ignatieff - au cours de la dernière décennie, décennie qui a aussi été marquée par une baisse importante au niveau des intentions de vote et des sièges à la Chambre des communes. Le 2 octobre 2012, Justin Trudeau tient un discours émotif, rappelant son profond attachement au Canada, mais sans entrer dans le détail des politiques qu'il compte proposer. Cet aspect est souligné par plusieurs observateurs qui s'interrogent sur les orientations qu'il compte donner au PLC. Le peu d'expérience de Trudeau, qui n'a occupé aucun poste ministériel, soulève également des questions. Sa popularité semble cependant grande chez les libéraux. De plus, la notoriété de son nom contribue à créer de l'intérêt autour de la course au leadership du parti, et ce, même si aucun rival de renom n'a confirmé sa candidature. D'ailleurs, un de ceux qui étaient pressentis pour entrer dans la lutte, le député de Beauséjour Dominic Leblanc, annonce rapidement qu'il ne sera pas sur les rangs et que son support est acquis à Trudeau. Un « effet Trudeau » se manifeste dans un sondage, paru le 14 octobre, qui place le PLC au deuxième rang sur la scène nationale, juste derrière les conservateurs de Stephen Harper.