Ratification d'une entente de principe par les employés de Rio Tinto Alcan
En lock-out depuis le 1er janvier 2012, les 780 travailleurs de Rio Tinto Alcan d'Alma se prononcent massivement le 5 juillet en faveur des offres patronales. La question du recours à la sous-traitance est au coeur de ce litige qui a considérablement réduit la production du principal employeur de la ville pendant plus de 6 mois.
Troisième société minière sur la scène internationale, le géant Rio Tinto Alcan, leader mondial en production d'aluminium, met ses 780 employés d'Alma en lock-out pendant la période des Fêtes, une décision qui suscite de fortes réactions. Pour le Syndicat des Métallos, affilié à la Fédération des travailleurs du Québec, un des enjeux majeurs est le recours de l'entreprise à la sous-traitance, avec des salaires inférieurs, pour remplacer les retraités. L'impact économique de cet arrêt de travail fait mal à la région. Plusieurs marches et manifestations sont mises sur pied en soutien aux ouvriers, mais l'impasse persiste, les négociations étant rompues pendant des mois avant qu'un conciliateur du ministère du Travail n'intervienne à la fin de mai. Les tensions sont même ravivées par l'annonce que Rio Tinto vend ses surplus d'électricité à Hydro-Québec, ce qui lui permet d'encaisser des sommes importantes. Pendant ce temps, la production se poursuit au tiers de la capacité des usines grâce aux cadres qui sont au travail. Une entente de principe est finalement ratifiée le 5 juillet par les travailleurs. Malgré des compromis, le syndicat se réjouit d'avoir obtenu un cadre sur la sous-traitance et la confirmation qu'il n'y aura pas de suppression d'emplois.