Canonisation de Kateri Tekakwitha
Vingt-deux ans après sa béatification, Kateri Tekakwitha devient la première autochtone nord-américaine à être canonisée. Née d'un père mohawk et d'une mère algonquine, celle que l'on surnomme le « lys des Agniers (Mohawks) » a vécu entre 1656 et 1680.
La guérison du jeune Jake Finkbonner, victime d'une fascite nécrosante - la bactérie mangeuse de chair - en 2006, est le détonateur derrière l'accession de Kateri Tekakwitha à la sainteté. Née en 1656 dans ce qui deviendra éventuellement les États-Unis, cette jeune Amérindienne avait décidé de se convertir au christianisme, une décision qui lui attire la persécution. Elle vient par la suite s'établir à Kahnawake où elle est enterrée après sa mort, en 1680. Des fidèles de plusieurs pays du monde vouent un véritable culte à Tekakwitha et font pression pour qu'elle soit reconnue par le Vatican. En 1980, on procède à sa béatification. Puis, le 21 octobre 2012, une cérémonie de canonisation, officiée par le pape Benoît XVI, est célébrée à Rome. Cela fait d'elle la première autochtone d'Amérique du Nord à accéder à la sainteté. Cette canonisation marque aussi une étape dans les relations entre l'Église catholique et les autochtones, relations qui ont souvent été tendues dans le passé.