Rejet par le CRTC de l'acquisition d'Astral par Bell
Après des audiences mouvementées au cours desquelles plusieurs intervenants du monde des communications se sont prononcés, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) rejette la proposition d'achat d'Astral par Bell pour la somme de 3,38 milliards de dollars.
La perspective de l'acquisition d'Astral par Bell, un géant canadien des communications possédant déjà plusieurs dizaines de stations de radio et de chaînes de télévision, soulève une levée de boucliers, notamment chez ses concurrents. La transaction, qui s'élèverait à 3,38 milliards de dollars, suscite de vives réactions, particulièrement de la part des rivaux de Bell - Québecor, Rogers, etc. - et d'organismes de consommateurs. L'Union des consommateurs exprime par exemple des « préoccupations sérieuses à l'égard de la saine concurrence ». Pour sa part, Bell met l'accent sur l'avantage de conserver Astral entre les mains d'intérêts canadiens, plutôt que de la voir passer aux mains d'un concurrent étranger. Une guerre de chiffres domine les audiences du CRTC, des divergences fondamentales subsistant quant au pourcentage de contrôle exercé par Bell sur le marché des communications. Le 18 octobre, le nouveau président du CRTC, Jean-Pierre Blais, rend finalement publique la décision de son organisme de rejeter l'offre d'achat, jugeant que celle-ci « ne sert pas l'intérêt public ». Astral, qui contrôle 84 stations de radio et 24 chaînes de télévision spécialisées, demeure donc toujours à vendre.