Publication de statistiques tirées du Recensement fédéral de 2011
Le dévoilement de statistiques portant sur la langue d'usage au Québec et au Canada lors du Recensement de 2011 suscite des discussions animées. Une des données les plus discutées est la langue d'usage à la maison. On observe à ce chapitre une baisse du français au Québec par rapport à 2006.
Un recul du français parlé à la maison est constaté tant au Québec qu'au Canada. La baisse est particulièrement marquée dans la région de Montréal, le pourcentage de gens parlant la langue de Molière dans leur domicile ayant passé de 62,4% à 56,5% entre 2001 et 2011. Cette baisse s'expliquerait par un usage plus répandu des langues autres que l'anglais, un phénomène qui amène des lectures partagées de la part des analystes interrogés à ce sujet. En effet, alors que certains y voient une matière à inquiétude pour l'avenir du français dans la métropole, d'autres tendent à voir dans ces statistiques une preuve de la résilience de cette langue. Ils s'appuient notamment sur le fait que l'usage de la langue à la maison n'est pas le critère le plus déterminant pour évaluer l'état de santé du français. Enfin, si le nombre de Canadiens bilingues a augmenté, on observe une diminution à ce niveau en terme de pourcentage global de la population du pays.