Démission du ministre québécois du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Daniel Breton
Des révélations sur le passé du ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Daniel Breton, l'incitent à démissionner de son poste. Cette annonce survient environ deux mois et demi après son entrée en fonctions, le 17 septembre 2012.
L'engagement environnementaliste de Daniel Breton est bien connu au moment où il est élu député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, sous la bannière du Parti québécois (PQ), lors des élections générales du 4 septembre 2012. Celui-ci a été associé, entre autres, à l'Association québécoise de la lutte contre la pollution atmosphérique ainsi qu'à Maître chez nous au XXIe siècle, un organisme privilégiant le recours aux énergies renouvelables sur le territoire québécois. Breton est aussi favorable à un moratoire sur l'exploitation du gaz de schiste. Sur le plan politique, celui-ci a été le cofondateur du Parti vert du Québec et a même été candidat du Nouveau Parti démocratique à Ottawa. Sa nomination par Pauline Marois au poste de ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs constitue néanmoins une surprise. Une première controverse éclate dès octobre, alors que l'on apprend que le ministre aurait exercé des pressions auprès de membres du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (Bape), un organisme indépendant. L'opposition presse en vain la première ministre de le démettre de ses fonctions. La situation s'envenime toutefois le 28 novembre alors que la presse québécoise dévoile une série d'irrégularités survenues dans le passé de Breton - chefs d'accusation de fraudes à la Loi sur l'assurance chômage, non paiement de loyers, infractions fréquentes au code routier, etc. Le ministre nie d'abord ces faits, avant de les reconnaître. Le 29 novembre, il réagit en présentant sa démission, affirmant ne pas vouloir « nuire à son travail (la première ministre) et au travail du gouvernement ». Satisfaits, les partis d'opposition continuent néanmoins de fouiller le dossier, cherchant à savoir depuis quand la première ministre était informée des incartades de son ministre.