Annonce par Québec de la fin du programme des petites centrales hydroélectriques
La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, annonce la fin du programme des petites centrales hydroélectriques amorcé sous le gouvernement précédent. Six projets sont annulés alors qu'un seul, celui de Val-Jalbert, est maintenu, une décision qui est contestée par des partis d'opposition.
Le Parti québécois (PQ) avait adopté un moratoire sur les petites centrales de moins de 50 mégawatts en 2002, mais il a été levé sous les libéraux de Jean Charest. Plusieurs projets sont mis en branle dans les régions avec l'espoir d'en tirer d'intéressants revenus. Cette initiative est cependant contestée par des groupes environnementalistes qui craignent ses conséquences sur l'écologie et s'interrogent sur la pertinence d'ajouter des centrales alors que Hydro-Québec a des surplus de production. Quelques mois après le retour au pouvoir du PQ, en septembre 2012, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, annonce un changement de cap. Six projets de petites centrales sont annulés : deux dans la région de Québec, deux sur la Côte-Nord, un en Mauricie et un autre au Lac-Saint-Jean. Seul celui de Val-Jalbert est maintenu, une décision que la ministre justifie en disant qu'il était rendu à un stade de réalisation plus avancé que les autres. Les arguments du gouvernement, notamment la suffisance de la production d'électricité au cours des années à venir, ne suffisent pas à convaincre les régions concernées et la Fédération des municipalités du Québec qui dénoncent la décision de renoncer aux petites centrales. Malgré l'engagement de la ministre à leur verser des indemnités, les communautés impliquées déplorent les pertes en investissements et en redevances qui accompagnent cette décision. En revanche, les groupes environnementalistes et les partis d'opposition y sont favorables. Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, et Amir Khadir de Québec solidaire joignent même leurs voix pour demander au gouvernement de mettre fin également au projet de Val-Jalbert, projet qui, selon eux, ne sert que les intérêts de ses promoteurs.