Publication de modifications au programme d'aide sociale dans la Gazette officielle
Dans le cadre de sa stratégie sur l'emploi, le gouvernement du Parti québécois dépose un projet de règlement dans lequel il apporte des modifications à différents volets du programme de l'aide sociale. Cette décision fera l'objet de contestations de la part de la Commission des droits de la personne et de plusieurs groupes sociaux et communautaires.
Dès leur publication, les modifications au programme d'aide sociale soulèvent des critiques. D'autant plus qu'elles ne sont précédées d'aucune déclaration préalable de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, du Travail et de la Condition féminine, Agnès Maltais. Cette dernière se justifie en évoquant l'urgence d'une rencontre à Ottawa avec la ministre fédérale des Ressources humaines, Diane Finley, relativement aux changements au programme d'assurance emploi. Le mécontentement persiste néanmoins à l'endroit des nouvelles mesures. Celles-ci concernent par exemple l'augmentation de 55 à 58 ans de l'âge d'admissibilité à l'allocation pour contraintes temporaires à l'emploi. Un autre volet contesté touche l'allocation pour contraintes temporaires versée aux familles de deux adultes qui ont la garde d'un enfant d'âge préscolaire. Pressée de défendre ces modifications, la ministre précise qu'elles visent « à mieux reconnaître le potentiel d'intégration ou de retour en emploi des prestataires d'une aide financière de dernier recours ». Elle ajoute aussi qu'une allocation est prévue pour celles et ceux qui participeront aux mesures. Le gouvernement du Parti québécois est néanmoins ébranlé par la contestation qui s'organise à son endroit. La Commission des droits de la personne et plusieurs organismes dénoncent la situation. Des manifestations sont mises sur pied afin d'inviter, sans succès, la ministre à revenir sur ses positions. Des amendements sont toutefois annoncés par celle-ci en avril, notamment en ce qui a trait à l'aide versée aux prestataires les plus démunis.