Levée de l'interdiction de porter un turban lors des parties de soccer au Québec

La Fédération de soccer du Québec (FSQ) revient sur une de ses décisions et permettra désormais aux joueurs de porter le turban sikh lors des parties. Cette annonce met fin à une controverse qui a fait parler à la grandeur du pays et même à l'étranger.

Après en avoir toléré l'usage, la FQS décide le 1er juin d'interdire le port du turban sikh (patkas et keski) lors des joutes de soccer qui se disputent sous sa juridiction. Pour ce faire, elle évoque la menace qu'il pose à la sécurité des joueurs et la loi 4 des règlements de la Fédération internationale de football association (FIFA). L'annonce de la FQS suscite de fortes réactions, particulièrement chez les sikhs. Évoquant des motifs religieux justifiant le port du turban, ceux-ci craignent de ne plus pouvoir pratiquer le soccer au Québec. L'Association canadienne de soccer (ACS), qui accepte le turban, intervient dans le débat en expulsant la FQS de ses rangs. Cette mesure entraîne la polémique sur le terrain politique, la première ministre du Québec, Pauline Marois, défendant l'autonomie de la FQS et dénonçant la position de l'ACS à son endroit. De plus, la presse nationale, et même internationale, s'intéresse à la question. Bien que pointée du doigt négativement à l'extérieur du Québec, la FQS maintient sa décision. Des annulations d'équipes sont observées lors de tournois, accentuant la pression sur elle. Un virage survient le 14 juin alors que la FIFA annonce qu'elle autorise le port du turban. Réagissant à cette décision, la FQS vote à l'unanimité pour faire de même au Québec. L'ACS lève la suspension contre celle-ci, ce qui met fin à la controverse, mais pas au débat sur la place des symboles religieux dans l'espace public.