Dévoilement du plan Priorité emploi par le gouvernement du Parti québécois
Le gouvernement du Parti québécois, dirigé par Pauline Marois, annonce la mise sur pied du plan Priorité emploi qui prévoit pour environ 2 milliards de dollars de mesures variées. Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, le justifie en évoquant la nécessité pour l'État d'intervenir afin de relancer une économie dont les performances sont inférieures aux attentes.
Un an après son arrivée au pouvoir, le gouvernement du Parti québécois fait face à une situation difficile. La création d'emplois au cours des derniers mois est nettement inférieure à la moyenne canadienne. De plus, les entrées moins importantes dans les coffres de l'État alimentent la rumeur que l'objectif du déficit zéro pour le budget 2014 ne sera pas atteint. Le 7 octobre, la première ministre Pauline Marois, entourée de huit de ses ministres, dévoile les paramètres du plan Priorité emploi visant à redonner un élan à l'économie. Il compte quatre axes principaux : recherche et innovation, industrie, commerce extérieur et électrification des transports. Plusieurs projets, chiffrés à 2 milliards de dollars pour les quatre prochaines années, sont mis de l'avant. Parmi les plus importants, des investissements estimés à un demi-milliard de dollars afin de rénover les écoles. Une part significative de ce plan repose aussi sur l'aide à la recherche et à l'innovation dans les entreprises ainsi que sur le développement d'une stratégie de l'électrification des transports. Le gouvernement souhaite également mettre ses surplus d'électricité au profit des investisseurs afin de générer des emplois. En tout, il pense être en mesure d'en créer un peu plus de 100 000 d'ici 2017, incluant ceux déjà prévus. Le plan est dans la mire des partis d'opposition qui s'interrogent sur la provenance, dans ce contexte budgétaire difficile, des sommes nécessaires à sa réalisation. Les analystes y voient aussi la confirmation que le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a renoncé à la possibilité de présenter un budget équilibré au printemps 2014, ce qui constituait pourtant un des objectifs de son gouvernement. À un autre niveau, plusieurs observateurs voient dans cette annonce un signe avant-coureur d'élections générales qui pourraient avoir lieu le 9 décembre.