Accession de Daniel Boyer à la présidence de la FTQ
L'annonce de la démission de Michel Arsenault ouvre la porte à une course à la présidence de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Elle est remportée par Daniel Boyer, qui sera remplacé par Serge Cadieux dans ses fonctions de secrétaire général.
Les dernières années ont été difficiles pour la FTQ. En 2011, un bras de fer l'oppose au gouvernement libéral dans le dossier du placement syndical. Puis, des enquêtes journalistiques et les travaux de la Commission Charbonneau, sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, font état d'irrégularités qui écorchent la centrale et son Fonds de solidarité. Cette société de capital de développement pour les entreprises dispose d'actifs considérables. Il est notamment question de liens privilégiés avec certains entrepreneurs et même d'infiltration par des membres du crime organisé. En poste depuis 2007, le président Michel Arsenault annonce en novembre 2013 qu'il ne sollicitera pas un autre mandat. Une course à la succession s'engage au sein de la plus importante centrale syndicale du Québec qui compte plus de 600 000 membres, soit 44% des syndiqués québécois. Une lutte se dessine entre le secrétaire général Daniel Boyer et Claude Généreux, un ex-secrétaire trésorier du Syndicat canadien de la fonction publique. Ce dernier se retire, pavant la voie à la victoire de Boyer par acclamation. Généreux décide plutôt de faire campagne pour le poste de secrétaire général. Le 29 novembre, lors de leur trentième congrès, les 1500 congressistes de la FTQ optent cependant pour Serge Cadieux qui obtient 64% des appuis. Colistier de Boyer, celui-ci est, entre autres, président du Syndicat canadien des employées et employés professionnels et de bureau. La nouvelle équipe de direction exprime le désir de tourner la page, notamment en ce qui a trait aux questions d'éthique et d'intégrité soulevées au cours des derniers mois.