Annonce de la conclusion d'un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud
Le premier ministre canadien Stephen Harper et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye annoncent qu'un accord de libre-échange a été conclu entre leurs deux pays. L'agriculture et l'industrie automobile figurent parmi les secteurs litigieux de ces négociations qui se sont étirées sur plusieurs années.
Les discussions sur un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud sont compromises en 2003, alors que la Corée du Sud impose un embargo sur le boeuf canadien à cause de la découverte de cas de « vache folle » en Alberta. La levée de cette mesure, en 2012, favorise une reprise des négociations. Les gens d'affaires canadiens se réjouissent de la nouvelle, la Corée du Sud étant un important partenaire commercial du Canada qui y exporte pour 3,7 milliards de dollars. De son côté, la Corée du Sud, un pays d'environ 50 millions d'habitants, exporte pour 6,4 milliards au Canada. Une éventuelle suppression des tarifs sud-coréens, qui sont plus élevés que ceux imposés par le Canada, laisse présager de nouvelles ouvertures sur le plan économique. Celles-ci sont d'autant plus importantes pour les Canadiens que leurs exportations en Corée du Sud ont chuté depuis que ce pays a signé des ententes de libre-échange avec les États-Unis et l'Union européenne. Un des points litigieux, la question de l'agriculture, fait l'objet d'un compromis. Certains produits ne seront pas touchés alors que les tarifs sur d'autres ne seront éliminés qu'au bout d'un délai de 10 ans. L'industrie automobile sud-coréenne inquiète aussi les manufacturiers canadiens. Le premier ministre Harper réagit en promettant d'injecter 500 millions dans la recherche et l'innovation dans ce secteur. De plus, un délai de trois ans est prévu avant l'abrogation du tarif canadien. Des questions légales restent à étudier, mais les deux pays prévoient que l'accord devrait être signé en juin 2014 et entrer en vigueur l'année suivante.