Présentation du documentaire « Nation, huis clos avec Lucien Bouchard »

Lucien Bouchard, premier ministre du Québec |
À partir de témoignages livrés au journaliste Yves Boisvert par Lucien Bouchard, le réalisateur Carl Leblanc présente un documentaire de 90 minutes sur la vie politique de cet ex-premier ministre du Québec. Intitulé « Nation, huis clos avec Lucien Bouchard », il est télédiffusé à Télé-Québec avant d'être lancé en salle.
De ses premiers engagements en politique, au cours des années 1960, jusqu'à sa démission du poste de premier ministre du Québec, en 2001, Lucien Bouchard discute des moments marquants de sa carrière. Il le fait sous forme d'entrevue, répondant aux questions du journaliste Yves Boisvert de La Presse. Le documentaire se veut un condensé de 22 heures de discussions, réparties sur 5 jours. Plusieurs moments forts des trente dernières années sont abordés, dont le passage de Bouchard en politique fédérale avec les progressistes-conservateurs de Brian Mulroney, l'échec de l'accord du lac Meech, la création du Bloc québécois et le référendum de 1995. Bouchard évoque des épisodes peu connus, comme les circonstances de son adhésion au Parti québécois ainsi que les zones grises entourant le déroulement des négociations avec Ottawa advenant une victoire souverainiste le 30 octobre 1995. Il fait également lecture du discours qu'il aurait prononcé à cette occasion en cas de majorité du Oui, discours demeuré secret jusque-là. Le documentaire rejoint également l'actualité dans la mesure où l'ex-premier ministre se dit favorable à la disparition du Bloc québécois. Selon lui, cette formation, qu'il a fondée et dirigée jusqu'en 1996, diluerait aujourd'hui « le pouvoir politique du Québec dans la confédération ». Le Bloc vit à ce moment une des pires crises de son histoire avec la décision du député de Richmond-Arthabaska, André Bellavance, de siéger désormais comme indépendant. Celui-ci avait été candidat au leadership contre l'éventuel vainqueur, Mario Beaulieu, dont l'approche crée des tensions. Le départ de Bellavance signifie que seulement deux bloquistes, Louis Plamondon et Claude Patry, continuent de représenter cette formation à la Chambre des communes.