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Annonce du verdict dans le deuxième procès de Guy Turcotte

Après six jours de délibérations, un jury formé de 11 membres reconnaît l'ex-cardiologue Guy Turcotte coupable du meurtre non-prémédité de ses deux enfants en février 2009. Ce verdict constitue un virage marqué par rapport à celui de non-responsabilité criminelle qu'un jury avait prononcé en juillet 2011 à l'endroit de Turcotte.

Le 20 février 2009, le médecin Guy Turcotte poignarde à de multiples reprises et jusqu'à la mort ses deux enfants, Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans. Lorsqu'il est rendu public, ce double meurtre suscite une forte indignation dans l'opinion publique québécoise. Turcotte vivait alors une séparation récente d'avec Isabelle Gaston, qu'il avait mariée en 2003, et qui vivait en 2009 une relation avec un des anciens amis du couple. Troublé, Turcotte tente d'ailleurs de mettre fin à ses jours le soir des meurtres en ingurgitant du liquide lave-glace. Il survit néanmoins. Son procès débute en avril 2011. À son dénouement, le 5 juillet, le jury prononce un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. Il déclenche un véritable tollé dans la population. À la demande de la Couronne, la Cour d'appel du Québec ordonne un nouveau procès en novembre 2013. Les avocats de l'accusé tentent un recours à la Cour suprême pour le faire annuler, mais sans succès. Le nouveau procès débute le 15 septembre 2015 à Saint-Jérôme. L'attention médiatique atteint son paroxysme au début de décembre alors que le jury de 11 membres délibère pendant six jours. Quatre options s'offrent à lui : non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, meurtre prémédité, meurtre non-prémédité et homicide involontaire. Le verdict tombe le 6 décembre. L'option retenue est la culpabilité pour meurtre non-prémédité. Celle-ci s'accompagne d'une peine de prison à vie, avec possibilité de liberté conditionnelle à déterminer ultérieurement (de 10 à 25 ans). La mère des victimes, Isabelle Gaston, exprime son soulagement face à ce verdict, après avoir vertement dénoncé pendant plusieurs années celui de juillet 2011. Les médias consacrent une couverture impressionnante à cet événement qui est commenté et analysé sous toutes ses coutures dans la presse écrite et électronique. En plus de susciter des débats passionnés dans l'opinion publique, « l'affaire Guy Turcotte » a aussi permis aux Québécois de développer une meilleure connaissance des rouages et de la complexité du système judiciaire.


En référence: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/12/06/003-guy-turcotte-septieme-journee-deliberations-verdict.shtml http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/201311/14/01-4710516-les-raisons-de-turcotte-ii.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B17_chroniqueurs_1514235_section_POS3 http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2015/12/20151206-120417.html
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