Tenue du congrès du Parti québécois
Le congrès du Parti québécois (PQ) qui se déroule à Montréal, les 18 et 19 octobre 1969, définit l’orientation du parti en vue des prochaines élections provinciales. Celle-ci demeure inchangée par rapport à celle adoptée lors du premier congrès de l’histoire du parti l’année précédente. Ce congrès de 1969 aurait pour objectif de « fourbir les armes de la prochaine campagne électorale ».
Près d’un an jour pour jour après le congrès de fondation du PQ, près de 2000 personnes sont réunies pour ce deuxième congrès tenu pendant une fin de semaine d’octobre. Ce congrès qui a pour titre, Congrès de la preuve et de l’élan, fait notamment élire le Conseil exécutif du parti. Afin d’avoir un exécutif fort et uni avant les prochaines élections, le chef du parti, René Lévesque, explique aux militants présents, sans mentionner de nom, de ne pas élire une personne en particulier. Il s’agit de Pierre Bourgault, l’ex-chef du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN), une formation politique indépendantiste qui s’est sabordée au profit du PQ. Lévesque pense que Bourgault est perçu par la population comme un radical. Après dépouillement du vote, Claude Charron, Camille Laurin, Jacques Parizeau, Marc-André Bédard sont élus. De plus, Lévesque invite tous les candidats défaits à se présenter lors des prochaines élections générales. Aussi, lors de ce congrès, il est question de cinq thèmes centraux : l’éducation, l’économie, le travail, l’agriculture ainsi que la structure étatique d’un Québec souverain. La résolution adoptée la plus importante est celle sur le rôle de l’État dans l’économie. Un futur gouvernement du Parti québécois se veut interventionniste dans les secteurs public et privé de l’économie. Par conséquent, la nationalisation et la création de nouvelles entreprises sont prioritaires puisque l’État est un levier puissant pour la création de richesse collective. De plus, on discute longuement d’éducation. En effet, le parti adopte une résolution visant à mettre en œuvre plusieurs recommandations du rapport Parent, dont celle en lien avec la restructuration des commissions scolaires de l’île de Montréal. Enfin, en vue de la prochaine campagne électorale, le PQ présente son objectif de souscription qui est fixé à 1 million de dollars pour renflouer la caisse électorale du parti.