Adoption par l'Assemblée nationale de la Loi 19
Pour affaiblir le Front commun intersyndical, le gouvernement libéral de Robert Bourassa fait adopter la Loi 19. En plus de suspendre le droit de grève, cette législation prévoit des amendes et fixe par décret les conditions de travail.
Les présidents des centrales impliquées dans le Front commun (Marcel Pepin - Confédération des syndicats nationaux (CSN), Louis Laberge - Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et Yvon Charbonneau - Corporation des enseignants du Québec (CEQ)) seront condamnés à des peines de prison pour avoir incité leurs membres à défier les injonctions obtenues quelques jours auparavant. Ceux qui ne se conformeront pas à la loi : «seront passibles d'une amende de 50 $ à 250 $ par jour. Les syndicats ou employeurs qui ne respecteront pas la loi d'urgence seront eux passibles d'une amende de 5 000 à 50 000 $ par jour (...) À défaut d'entente entre les partis avant le premier juin prochain le gouvernement décretera au plus tard le 30 juin, les conditions de travail des salariés de l'État les deux années suivantes soit jusqu'au 30 juin 1974.»