Signature de la Convention de la baie James

Femme inuit posant en costume traditionnel lors d'une exposition sur l'art inuit organisée à la Place Bonaventure de Montréal en 1970 |
Cette entente signée par le gouvernement du Québec et les représentants des nations Cris et Inuit, «reconnaît aux Amérindiens des droits d'occupation et d'usage d'une partie du territoire (de la baie James)» en retour de sommes d'argent considérables.
Cette entente survient après plusieurs années de négociation entre le gouvernement du Québec et les représentants des Premières Nations. Elle fait suite au dévoilement du projet de développement hydroélectrique de la baie James annoncé par le premier ministre du Québec, Robert Bourassa , en 1971. L'accord comporte de nombreuses clauses qui précisent de quelle façon doit se faire le partage du territoire ainsi que le montant des compensations financières à verser aux Cris et aux Inuits. Par exemple, la Convention prévoit que le Grand Conseil des Cris recevra des droits exclusifs sur 5 544 kilomètres de territoire, comparativement à 8 151 kilomètres pour les Inuits. L'entente stipule également que 225 millions de dollars seront versés aux Cris et aux Inuits au cours des vingt prochaines années. En revanche, ceux-ci acceptent de céder leurs droits ancestraux sur un territoire de près d'un million de kilomètres carrés. Selon Charlie Watt, chef de l'Association esquimaude du Nouveau-Québec, les Inuits n'obtiennent pas tout ce qu'ils voulaient. Mais dans l'ensemble, l'accord les satisfait.